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Mon voyage à Cuba remonte à il y a quatre mois déjà… Et pourtant les cubains, dur de les oublier. Étonnants et complexes, c’est leur chaleur et leur personnalité qui fait leur singularité latine. Les cubains ont un avis bien tranché, et apprendre à les connaître permet de déconstruire pas mal de clichés qu’on peut avoir sur eux au premier abord.
Tour d’horizon des relations entre les cubains et certains sujets !
Sommaire
Les cubains et… l’argent
Les cubains et… leur pays
Les cubains et… l’embargo
Les cubains et… Varadero
Les cubains et… la prison
Les cubains et… Internet
Les cubains et… l’argent
Contrairement à l’Asie, impossible de négocier à Cuba. Les cubains sont catégoriques : c’est leur prix, ou rien du tout ! Ainsi, si le prix ne te convient pas, va directement voir ailleurs. Le seul sujet sur lequel on peut potentiellement négocier, c’est le taxi. Mais il ne vaut mieux pas s’attendre à baisser le prix de moitié.
Le salaire moyen par mois à Cuba est d’environ 25 CUC. Avec les deux monnaies qui ont cours dans le pays, les cubains ne peuvent se permettre d’acheter certains produits. De ce fait, le système D est roi, et le touriste est source de richesses. C’est pourquoi les cubains ne négocient pas en partie. Un CUC est un CUC, et pour eux, contrairement à nous, c’est énorme.

Les cubains et… leur pays
Culture latine oblige, les cubains ont un attachement très fort à leur pays. Ils n’hésitent pas à aborder les touristes qu’ils croisent dans la rue, pour leur demander ce qu’ils pensent de Cuba. En effet, la presse et les médias sont encore assez contrôlés sur l’île, et l’accès à Internet est quasiment impossible : il existe deux bornes Wi Fi seulement à la Havane, et celles-ci sont payantes. Donc logiquement, ils ne connaissent que très peu l’étranger, et considèrent que les relations du pays avec les Etats-Unis ont considérablement détérioré leur image à l’international.
Forcément, ils veulent changer la donne et s’assurer que chaque touriste qui arrive à Cuba sache que c’est un pays chaleureux et accueillant.
De nombreuses fois, les cubains essayent de nous rassurer sur leur pays: “Ici, personne ne vous volera dans la rue, les voleurs n’existent pas à Cuba.“, “N’allez pas là bas, les prix sont trop élevés“, “N’achetez pas vos cigares dans la rue, vous vous ferez arnaquer !“. Les cubains sont fiers de leur pays et tiennent à en préserver l’image, un peu écorchée pendant le XXème siècle.

Les cubains et… l’embargo
C’est justement du fait de cet embargo que les cubains sont aussi soucieux de l’image de leur pays. En allant à Cuba en février 2015, l’annonce de la fin de l’embargo entre Cuba et les Etats-Unis était tout récent : les relations diplomatiques entre Obama et Castro commençaient à peine à se renouer. Il s’agissait d’un sujet assez fréquent dans les conversations avec les cubains.
Un chauffeur de taxi avec qui le sujet est venu sur la table, nous a dit : “Je pense que la fin de l’embargo est une bonne chose, cela va créer de nouveaux emplois et nous allons vivre mieux. Mais Obama et Castro ne sont pas d’accord sur 20 % des conditions de fin de l’embargo. Pour moi, ça ne se fera pas.”
Les cubains sont cependant majoritairement d’accord sur le fait que la fin de l’embargo ne doit pas arriver trop vite, sinon le pays va totalement perdre de son charme et se dénaturer.
Les cubains et… Varadero
Varadero est une presqu’île située à environ 2 heures à l’est de la Havane. À l’origine, Varadero était un petit village de pêcheurs. Mais le gouvernement cubain a décidé d’en faire une destination touristique incontournable dès les années 1930, l’objectif étant d’en faire une destination concurrente de Cancun, au Mexique.
Désormais, les hôtels de luxe et les complexes touristiques s’étendent sur les 20 kilomètres de lagune, pour le plus grand bonheur des touristes étrangers. Aujourd’hui, les cubains n’ont pas le droit d’accès à la presqu’île de Varadero. C’est dans la vallée de Viñales que le campesino cubain qui m’a emmené en balade à cheval a dit quelque chose de fondamentalement vrai : “Varadero, ce n’est pas Cuba“.
En effet, j’ai passé une journée à Varadero, et cela m’a suffi pour ne pas aimer l’endroit. Uniquement des hôtels, aucune trace de “charme cubain” et d’authenticité comme on peut en avoir à la Havane ou dans le reste du pays. La presqu’île de Varadero ressemble tout autant à une chaîne d’hôtels le long de la plage en Floride… Une chose est sûre, on ne découvre pas Cuba en se posant à Varadero. Et c’est bien ce qui désole les cubains : que de nombreux touristes ne connaissent leur pays que par le biais de cette presqu’île.

Les cubains et… la prison
C’est sur le trajet La Havane-Varadero, que le chauffeur de taxi aborde ce sujet. Bien malgré eux, la prison est très présente dans le quotidien des cubains. En effet, le gouvernement répressif ne souhaite pas de chômage, et réprime à grands coups de sentences pénales. Par exemple, si un cubain est au chômage, alors il part automatiquement deux ans en prison : ainsi, le gouvernement évite le chômage. C’est pourquoi tous les cubains ouvrent des casas particulares, car le travail est assez rare.
Il en est de même pour le service militaire : il est obligatoire, de trois ans pour les hommes et de deux ans pour les femmes, et cinq ans de prison s’il n’est pas fait ! Il en est de même pour la liberté d’expression : tout commentaire déplacé à l’encontre du gouvernement engendre une peine de deux ans de prison.
Les cubains et… Internet
Autant dire que la relation est presque inexistante. Comme je le disais précédemment, accéder à Internet depuis Cuba relève de l’impossible. Pour avoir essayé, j’ai mis 25 minutes à charger une seule page. De ce fait, il est quasiment impossible pour les cubains de communiquer avec le reste du monde… On pourrait croire que la donne change à Varadero du fait du tourisme, mais pas du tout. On n’y trouve pas plus de WiFi que dans le reste du pays.
Salut Sixtine !
Alors moi, j’ai eu un souvenir très mitigé de Cuba, à cause de la mentalité cubaine justement… :
http://cafeduvoyage.com/ile-de-cuba-authentique-arnaque
Le truc c’est que j’y suis resté 2 mois, ce qui m’a d’un côté permis d’en découvrir plus, mais d’un autre côté, ce n’était pas forcément pour le meilleur…:-o
Gaël
Salut Gaël, merci pour ton commentaire ! Je viens de lire ton article: mis à part quelques points (le coup des pommes de terres m’a bien fait rire !), en effet j’ai remarqué les mêmes choses que toi… Je fais un bref bilan d’ailleurs dans cet article-là: https://mytravelproject.fr/?p=2399.
Pour le coup, j’ai largement pu me rendre compte de la gigantesque arnaque à touristes dont tu parles: clairement, les occidentaux sont pris pour des vraies vaches à lait. Je pense qu’en deux mois, tu as eu beaucoup plus de temps pour “approfondir” ce mauvais côté de Cuba. En une semaine passée là bas, je pense que j’ai inconsciemment trié les bons et les mauvais souvenirs !
Ensuite, c’est vrai que je n’ai fait que des endroits touristiques: même si j’ai croisé peu d’étrangers dans la vallée de Vinales, le fait est qu’on ne passe pas inaperçu. C’est dommage… J’espère que la fin de l’embargo avec les Etats-Unis ne viendra pas accentuer ce phénomène.