Trek dans le parc national de la Gaspésie

Pendant mon roadtrip en Gaspésie, il m’était impossible de ne pas passer par le parc national de la Gaspésie. Il s’agit du plus grand parc de la région, et surtout celui où on a le plus de chances de croiser des espèces sauvages. En plus, au mois d’octobre, les grand espaces canadiens se couvrent de couleurs magnifiques qui valent vraiment le coup.

Sommaire

Comment accéder au parc national de la Gaspésie
Les tarifs sur place
Le secteur du Mont-Albert
Peut-on dormir au parc national de la Gaspésie
Mes conseils pour découvrir le parc national de la Gaspésie

Comment accéder au parc national de la Gaspésie ?

Le bus

Le seul moyen d’aller au parc national de la Gaspésie est de prendre la route 299 à partir de Sainte-Anne des Monts. Il faut compter environ 40-45 minutes de trajet. Pendant la saison touristique (de juin à mi-octobre), une navette part de Sainte-Anne des Monts le matin à 9h, et s’arrête au Centre de découvertes et de services, au centre du parc.
Attention cependant, il n’y a que deux bus dans la journée ! Un le matin pour aller au parc, et un qui repart à 16h le soir. Le bus coûte 16,50 CAD pour un adulte.

Les autres moyens de transport

Si tu décides de trekker après la mi-octobre, alors tu devras trouver un autre moyen de te rendre au parc national de la Gaspésie. Deux moyens de transport sont possibles :

• le stop : je n’ai pas testé mais ça me semble un peu impossible. En 40 minutes de trajet jusqu’au parc, je n’ai croisé qu’une seule voiture, et qui repartait vers Sainte-Anne des Monts. Pourquoi pas, mais prends de la marge afin d’avoir suffisamment de temps sur place pour profiter du parc.
• le taxi : l’avantage de venir hors-saison, c’est qu’il est possible de négocier le prix. Au final, pour 4 personnes, on a réussi à baisser le prix à 100 CAD aller-retour. Cela revenait à 25 CAD aller-retour par personne, soit 17,80 € ! Pour un aller-retour? je trouve ça plutôt raisonnable.

Les tarifs sur place

Le parc national de la Gaspésie fait partie du réseau SEPAQ, il faut donc payer son entrée dans le parc. Pour une journée, l’entrée coûte 8,90 CAD par adulte (5,73 €). Il existe aussi des tarifs famille et des tarifs de groupe.

Pendant la saison touristique, il faut payer le droit d’entrée au Centre de découvertes et de services, soit aux postes d’autoperception. En échange du paiement, tu récupéreras un talon qu’on peut te demander à tout moment.
Il est aussi possible d’acheter son accès pour le parc national de la Gaspésie directement en ligne, juste ici.

Le secteur du Mont-Albert

Les Chutes du Diable et l’Abri de la Serpentine

Depuis le Centre de découvertes et de services, plusieurs chemins sont possibles. J’avais au début l’idée de faire le tour du Mont-Albert, qui est un trek de 6 à 8h. Comme je n’avais que la journée, ça aurait été parfait !

Sauf qu’en dehors de la saison touristique, le Mont-Albert est fermé, car c’est la saison de gestation pour les orignaux.
Un des gardes du parc nous propose alors d’aller voir les Chutes du Diable, qui sont à 7km. Il nous indique qu’en arrivant aux Chutes du Diable, on peut continuer jusqu’à l’abri de la Serpentine, qui est à 12,6km du centre. C’est donc ce que nous avons fait pour cette journée au parc national de la Gaspésie.

La randonnée vers les Chutes du Diable commence de manière plutôt douce. Le chemin est bien balisé, le sentier suit même un cours d’eau. Comme il n’y a personne, on n’est pas gênés par le bruit des autres randonneurs et on avance à la vitesse que l’on souhaite. Et en plus, il ne fait pas trop froid ! Ensuite, au bout de 2 kilomètres, le chemin commence un peu à grimper.

Et au bout de 45 minutes, on arrive enfin à un premier coin sympa : un petit pont qui passe au dessus d’un cours d’eau, et qui donne une vue sur le mont d’en face.

Ensuite, le chemin continue de grimper. Au bout d’une heure et demie, j’arrive enfin aux chutes du Diable ! En prime, un belvédère en bois est installé avec des bancs pour s’installer et regarder un peu les chutes. Il fait beau, un peu plus chaud aussi. En complément de la vue sur les chutes, on a un panorama incroyable sur le parc national. Ce n’était pas la randonnée qui était prévue, mais je ne regrette pas du tout : les points de vue valent définitivement le coup !

Une fois cette première pause terminée, il est temps de se diriger vers l’Abri de la Serpentine. Après une heure et demie de marche, on arrive à la dernière bifurcation avant d’arriver à l’Abri de la Serpentine. N’ayant pas pour projet de passer la nuit dans l’Abri je décide d’emprunter l’autre chemin. Au bout de 50 mètres, on se retrouve à longer un lac énorme, magnifique, en contrebas entre deux monts, dont le mont Albert.
Idéal pour se poser pour le déjeuner ! Le chemin en bois qui contourne le lac dispose de quelques bancs à certains endroits. Attention cependant : le lac est un peu un entonnoir, le vent y circule beaucoup et il fait rapidement froid. Mis à part ça, on s’était trouvé un coin plutôt pas mal avec mes colocataires, avec un banc face au lac pour pique-niquer.

Le Mont Olivine

Après la pause déjeuner et en revenant vers la bifurcation, on trouve le sentier pour aller vers le Mont Olivine. Pour le coup, la randonnée se corse un peu : on prend rapidement un petit coup de chaud et les cuisses travaillent. Le chemin est plein de caillasse et en lacets. Au bout d’1h15 de marche, on arrive enfin en haut et la vue est une véritable récompense !

Après avoir admiré la vue, on redescend et on croise un couple de randonneurs qui nous indique qu’ils viennent de croiser des orignaux. Alors impossible de repartir de ce parc sans voir un orignal, hors de question ! On a donc marché tout le retour, soit 3h environ, en regardant de tous les côtés.
C’est finalement au bout de quleques minutes que nous voyons enfin un orignal, à 5 mètres à peine, couché par terre ! Je n’étais pas très sereine, je dois le dire. Il faut faire attention, mais le spectacle était incroyable.

Ensuite, avec un peu de chances, tu croiseras peut-être d’autres animaux. Sinon, si tu as encore un peu de temps dans la journée après avoir fait ces randonnées, il y en a d’autres qui partent du Centre de découvertes et de services, qui durent entre 30 minutes et 1 heure. Elles longent souvent le cours d’eau du début de la randonnée vers l’Abri de la Serpentine.

Peut-on dormir au parc national de la Gaspésie ?

Oui, c’est totalement possible ! Mais il faut absolument réserver un emplacement, une tente où un chalet. Vous ne pourrez pas faire du camping sauvage, vu que les animaux se baladent un peu partout. Il faut donc camper dans un endroit balisé ou réserver un chalet.
En termes de tarifs, il faut compter 80$ par personne par nuit. Si ça ne rentre pas dans votre budget, vous avez toujours la possibilité de prendre un couchsurfing à Sainte-Anne des Monts. L’aller-retour en bus ou en taxi le lendemain vous coûtera moins cher que l’emplacement de camping.

Mes conseils pour découvrir le parc national de la Gaspésie

• Pense à te renseigner sur les sentiers ouverts lorsque tu comptes te rendre au parc. En fonction de la période de l’année, certains peuvent être fermés. À noter qu’entre novembre et avril-mai, il n’y a presque rien d’ouvert !
• Choisis un secteur seulement. Le parc est grand, tu n’auras pas le temps de tout faire à moins de rester deux semaines. Les deux plus grands secteurs sont celui du Centre de découvertes et de services, et celui des Monts McGerrigle (à partir de la route 16).
• Passe au Centre de découvertes et de services avant de partir. Les gardes du parc connaissent bien les secteurs et m’ont vraiment aidée à choisir les sentiers ! Pense à prendre le Guide du Visiteur, vtu y retrouveras les différents sentiers et une carte générale du parc.
• Prends un pull, même en été ! Le vent est fréquent, surtout quand on monte.

J’ai vraiment adoré découvrir le parc national de la Gaspésie et les paysages de cette région du Québec en automne. Si tu veux découvrir d’autres parcs nationaux à découvrir au Québec, viens lire cet article !