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Lâhumanitaire, câest un mot qui est souvent un peu vague, câest un peu le mot entonnoir. Pourtant, ce mot est utilisĂ© Ă tort dans la plupart des cas. Pour moi, il sâagit gĂ©nĂ©ralement de volontariat, et parfois malheureusement de volontourisme. Quand jâai commencĂ© Ă voyager, jâai eu lâopportunitĂ© de partir en volontariat au Vietnam. Et sans recul et avec bien moins dâexpĂ©rience sur le sujet, je suis partie faire ce volontariat sans me poser dâautres questions.
Sommaire
Mon expérience de volontariat : le contexte
Mon projet de volontariat au Vietnam
Mn bilan de cette expérience
Quelles actions mener ?
Mon expérience de volontariat : le contexte
Il y a quatre ans, jâai rĂ©alisĂ© un volontariat international au Vietnam, ce que jâappelais Ă lâĂ©poque de lâhumanitaire. Jâavais depuis longtemps envie de faire une mission de volontariat international, plutĂŽt dans lâĂ©ducation, mais sans savoir vraiment oĂč mâadresser ni comment mener Ă bout ce projet. Quand jâai entendu parler dâune mission de 2-3 semaines en centre dâaccueil pour enfants, alors je nâai pas hĂ©sitĂ© : billets dâavion achetĂ©s, je partais six mois plus tard.
Si tu veux connaßtre mon avis sur ce volontariat et sur ce systÚme en général, ou tout simplement si tu souhaites partir en volontariat bientÎt, alors je te conseille de regarder ma vidéo, juste en dessous.
Mon projet de volontariat au Vietnam
Je suis donc partie un mois au Vietnam en juillet 2013 avec une copine. Le but premier Ă©tait un projet humanitaire de trois semaines dans un centre dâaccueil de jour pour enfants dĂ©favorisĂ©s. On avait finalement dĂ©cider de rallonger notre sĂ©jour dâune semaine, histoire de visiter quand mĂȘme HĂŽ-Chi-Minh Ville et ses environs.
Notre projet consistait Ă ĂȘtre bĂ©nĂ©voles dans un centre dâaccueil en banlieue dâHĂŽ-Chi- Minh Ville : donc sâoccuper des enfants, aider en cuisine, aux repas et pendant lâaprĂšs midi.
Un journĂ©e typique se dĂ©composait de cette maniĂšre : nous donnions des cours dâanglais ou de français le matin jusquâĂ 10h30, ensuite dĂ©jeuner, aprĂšs temps libre puis heure de dĂ©tente avec les enfants lâaprĂšs-midi. Ă 15h30, la journĂ©e Ă©tait finie et les enfants pouvaient partir du centre: les parents venaient souvent les chercher. JusquâĂ 17h environ, jâen profitai pour jouer avec les derniers enfants qui restaient, ou Ă sâoccuper des plus petits.
Mon bilan de cette expérience : la fausse bonne idée
Personnellement, jâai adorĂ© ces deux semaines de volontariat. Dâailleurs, jâai longtemps considĂ©rĂ© cette expĂ©rience comme Ă©tant la plus belle expĂ©rience de ma vie pour plusieurs raisons.

Mon constat sur le volontariat
Avec le recul et mon expĂ©rience professionnelle dans le domaine, ce nâĂ©tait pas un bon volontariat.
En effet, il y avait trop dâaspects nĂ©fastes Ă son bon dĂ©roulement et Ă son impact sur les enfants. La durĂ©e de mon volontariat tout dâabord, qui nâa Ă©tĂ© que de trois semaines. MĂȘme si jâai créé des liens trĂšs forts avec certains enfants, ce nâest clairement pas suffisant pour se sentir utile et avoir lâimpression dâapporter un petit « plus » au centre. Jâai juste eu le temps de mâadapter, trouver une routine, et repartir. En restant au moins 3 mois, je pense que ça aurait Ă©tĂ© plus bĂ©nĂ©fique.
Ensuite, la mission en elle-mĂȘme : donner des cours dâanglais et de français Ă des enfants. Certes, sur le moment je me suis sentie utile. Mais quand tu y rĂ©flĂ©chis, ma mission nâavait aucun sens.
Si cette mission sâĂ©tait dĂ©roulĂ©e en France, PERSONNE, mais alors PERSONNE, ne mâaurait laissĂ© enseigner Ă des enfants, nâayant aucun diplĂŽme, aucune formation et aucune expĂ©rience.
Personnellement, je ne confierai pas lâĂ©ducation de mon enfant Ă un enseignant qui nâa aucun diplĂŽme et aucune formation dans le domaine.
En effet, pourquoi ce serait vu comme normal, que quelquâun sans diplĂŽme, expĂ©rience, etc, puisse faire ça dans un autre pays ?
Je ne blĂąme personne, et je ne blĂąme pas la personne par laquelle je suis partie. CâĂ©tait Ă moi de mieux me renseigner, dâavoir un peu de recul par rapport à ça. Je ne lâai pas fait, mais jâai rĂ©ussi Ă me rendre compte de mon erreur.
Le documentaire qui mâa permis en partie de prendre conscience des mauvais aspects de mon volontariat, câest ce documentaire.
Par la suite, mon boulot au Cambodge, sur le terrain mâa ouvert les yeux sur les dĂ©rives de ce systĂšme. Je ne mâĂ©tendrais pas sur le sujet. Mais parmi les dĂ©rives, en voici quelques unes :
â trafic dâenfants,
â crĂ©ation de faux orphelinats,
â pĂ©dophilie,
â vente « dâexcursions » Ă la journĂ©e pour aller visiter des orphelinats.
Quelles actions mener, pour de meilleurs impacts ?
Un projet de volontariat doit se baser sur deux aspects fondamentaux:
â quelles compĂ©tences peut-on mettre Ă profit pour notre volontariat,
â le principe de gratuitĂ© : en aucun cas, quelquâun devrait payer pour pouvoir faire un volontariat (sauf son logement, son transport et sa nourriture). Si tout autre frais annexe est demandĂ©, ce nâest pas du volontariat mais du VOLONTOURISME.
Super intĂ©ressant đ ça doit pas ĂȘtre facile de se rendre compte de tout ça ! EN tout cas super intĂ©ressants tes articles, autant que tes vidĂ©os merci beaucoup !
Merci pour ton commentaire !
Oui ça nâa pas Ă©tĂ© facile, mais je mâestime « chanceuse » de mâen ĂȘtre rendue compte ! Lâimportant, câest dâĂ©voluer ! đ