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Le Vietnam est un pays d’Asie du Sud-Est qui recèle de coins méconnus ou hors des sentiers battus. Pourtant, certains valent assurément le détour ! Et pendant mon voyage solo du nord au sud du pays, j’ai eu l’occasion de visiter l’un de ces endroits. Il s’agit de la DMZ, la zone démilitarisée datant de la guerre du Vietnam. Bien que de nombreuses excursions y soient organisées depuis les villes de Hué ou de Da Nang, je n’en avais encore jamais entendu parler par d’autres voyageurs.
C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de réserver un tour pour aller m’y faire ma propre opinion, et en apprendre davantage sur cette zone mystique du pays.
Dans cet article, je te propose de découvrir la DMZ vietnamienne, et de partir dans un véritable voyage dans le temps le long du 17ème parallèle.
Sommaire
Comment aller à la DMZ
Les différents sites à visiter dans la DMZ vietnamienne
La DMZ vietnamienne : à faire ou à ne pas faire ?
Comment aller à la DMZ vietnamienne ?
En scooter
Il est tout à fait possible de visiter la DMZ par soi-même, en louant un scooter par exemple. Cependant, le chemin est long. Effectivement, le trajet de Hué jusqu’à Dong Hoi dure environ 3h15. Qui plus est, en pleine saison des pluies, ce n’est pas l’option que je recommanderais.
Qui plus est, les différents sites qui constituent la DMZ sont assez éloignés les uns des autres. Ainsi, tu prendrais le risque de passer plus de temps à te déplacer qu’à visiter.
Via une excursion
Comme de nombreux voyageurs décidant de se rendre à la DMZ, il est possible de réserver une excursion. Selon moi, il s’agit de la meilleure option pour visiter cette région tout en bénéficiant d’un transport inclus. Qui plus est, en raison du climat qui ne se prêtait pas du tout au fait d’y aller par moi-même, il m’a semblé plus sécuritaire de réserver une excursion.
Mon excursion incluait donc :
- le transport,
- un guide anglophone,
- les tickets d’entrée aux différents sites,
- une bouteille d’eau.
Les différents sites à visiter dans la DMZ vietnamienne
La DMZ du Vietnam se divise en plusieurs sites, assez éloignés les uns des autres. Chaque site a vraiment son importance et son rôle durant la guerre du Vietnam. En ce sens, la présence d’un guide pouvant donner des informations précises sur chaque lieu a vraiment été un avantage non-négligeable de ma journée là-bas.

La piste Hô-Chi-Minh
La première étape de cette excursion fut la piste Hô-Chi-Minh. Néanmoins, son nom est un peu trompeur. En effet, il ne s’agit pas d’une seule piste, mais d’un ensemble de routes de campagnes dans la zone de la DMZ, au Vietnam mais aussi au Laos. Pendant la guerre du Vietnam, la piste Hô-Chi-Minh fut utilisée pour acheminer de la nourriture et du matériel du nord du pays vers le sud.
La piste Hô-Chi-Minh début au niveau du pont du traverse la rivière Da Krong : c’est donc ici que se fait le premier arrêt de l’excursion.
On découvre lors de ce premier arrêt une infime partie de la piste Hô-Chi-Minh. Pourtant, on en apprend énormément sur le rôle de cette piste, et surtout sur les enjeux forts lors de la guerre du Vietnam. Par exemple, les camions acheminant des vivres devaient rouler de nuit, phares éteints, pour éviter au maximum d’être repérés par l’armée.
La base militaire Khe Sanh
Lors de ma visite de la DMZ vietnamienne, c’est la visite de la base militaire de Khe Sanh qui m’a permis de mieux me rendre compte de ce que représentait cette zone dans l’histoire du pays.
Cette base militaire désormais reconvertie en musée a été le théâtre d’une bataille particulièrement importante de la guerre du Vietnam. Au total, ce sont pas loin de 10 000 soldats vietnamiens qui y ont perdu la vie.
Sur place, on peut y visiter le musée, mais aussi parcourir les tranchées encore présentes en extérieur. Il s’agit de celles qui servaient aux vietnamiens, mais également aux américains à l’époque. Je trouve que cela permet davantage de se rendre compte de l’histoire, tout comme le musée. Aussi petit soit-il, il explique vraiment l’intérêt de cette base américaine vraiment proche de la DMZ.
En effet, il s’agissait vraiment d’une base cruciale pour contrôler ce qu’il se passait dans cette zone de la DMZ, relativement proche de la mer. Elle pouvait donc bien sûr également subir des attaques par voie maritime. On peut aussi y découvrir différents hélicoptères, tanks et avions d’époque, qui permettent de vraiment se projeter plusieurs dizaines d’année en arrière, en pleine guerre du Vietnam.
Le fleuve Ben Hai
C’est à coup sûr en prenant la route qui traverse le fleuve Ben Hai que je me suis rendue compte de l’ampleur de la DMZ vietnamienne, mais également de ce qu’il en reste aujourd’hui. Pour faire simple,il s’agit d’un véritable no man’s land.
On y trouve bien sûr quelques habitations, car cela reste une région habitée du Vietnam. Néanmoins, cela reste une zone relativement déserte :on y observe des rizières des deux côtés du pont qui traverse le fleuve Ben Hai. Bien que ce fleuve soit aujourd’hui utilisée par les locaux pour la culture du riz, il reste encore aujourd’hui des reliquats de bombes et de mines dans cette zone. Cela explique en grande partie que les habitants aient déserté en grande partie la région de la DMZ à la fin de la guerre du Vietnam : en effet, des décennies après la fin de la guerre, ils ne sont toujours pas en sécurité.
Même si j’avais déjà visité plusieurs musées à Hanoi et Hô-Chi-Minh Ville et vu par moi-même les cratères de bombe B52 aux tunnels de CuChi, voir l’abandon de cette zone suite à la guerre m’a profondément surprise.
Ainsi, durant la visite de la DMZ vietnamienne, on traverse le fleuve Ben Hai par le pont Hien Luong, d’où l’on peut apercevoir les statues mémorielles de la guerre, représentant respectivement le nord et le sud de chaque côté de la rivière. Cette ligne de démarcation naturelle entre le nord et le sud du Vietnam est un endroit incontournable lors d’une visite de la DMZ vietnamienne.
Les tunnels de Vinh Moc et le cimetière militaire Truong Son
Visiter les tunnels de Vinh Moc m’a permis d’en apprendre plus sur ce qu’il s’est passé autour de la DMZ et de ses enjeux pendant la guerre du Vietnam. Ayant déjà visité les tunnels de Cu Chi auparavant, les tunnels de Vinh Moc y sont très clairement semblables. Cependant, leur utilisation assez différente, car ceux-ci étaient utilisés par des villageois et non pas des résistants. J’en ai donc plus appris sur le mode de vie des locaux pendant la guerre, et des enjeux de ces tunnels à proximité de la mer.
Mon excursion s’est terminée par la visite du cimetière militaire de Truong Son. Cette ancienne base militaire a été reconvertie en cimetière du souvenir : et l’ambiance qui y règne est pesante. Cependant, j’ai trouvé qu’il était intéressant de terminer la visite de la DMZ vietnamienne par ce cimetière. En effet, je me suis rendue compte de ce que j’avais vu, et cela m’a aussi permis de le ré-ancrer dans une profonde réalité : le caractère extrêmement meurtrier et violent de cette guerre.
La DMZ vietnamienne : à faire ou à ne pas faire ?
J’ai globalement un avis assez positif sur ma visite de la DMZ vietnamienne. Effectivement, j’ai beaucoup appris sur l’histoire du Vietnam par cette excursion, mais également sur le rôle de cette zone et ce qu’il en reste aujourd’hui. Mais si c’était à refaire, je m’arrêterais une nuit à Dong Hoi. Située sur la route entre Hanoi et Hué, cela me permettrait de limiter les temps de route.
Pendant l’excursion, on fait pas loin de 6 heures de route dans la journée : je trouve ça un peu trop long pour pouvoir pleinement profiter des lieux. Ainsi, si tu en as l’occasion, pense à t’arrêter une nuit à Dong Hoi.
En tout cas, je ne regrette pas cette visite. J’avais très peu entendu parler de la DMZ avant d’y aller : même si des excursions sont organisées, ça n’a pas l’air d’être la visite la plus prisée par les touristes: et honnêtement, je ne m’en suis pas plainte.
















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